A l'occasion du centième anniversaire du début de la guerre 1914-1918, une exposition de souvenirs a été organisée et les habitants de Grézillé ont été invités à y placer ceux de leur famille. C'est ainsi qu'un coffre en bois a été confié à l'association des Anciens Combattants qui a mis en valeur différents objets en cuir et en métal, douilles, insignes, médailles, pochettes, ceintures, lames de rasoir et même chapelet.

            Dans le fond de la caisse, il y avait encore quelques carnets, des cahiers et surtout de nombreux courriers dans leur enveloppe. A part un carnet qui avait été abîmé par un projectile, ces documents attiraient guère la curiosité !

            Mais l'un des organisateurs a eu l'idée d'inviter Louis-Marie Beauvois, ancien enseignant, à regarder si, parmi ces papiers, il s'en trouvait qui pourraient intéresser les visiteurs. Le diagnostic fut rapide : "Ces courriers sont essentiellement écrits par un fils pour ses parents et les carnets sont des agendas qui racontent, quasiment au jour le jour, les quatre années de guerre. C'est le témoignage impressionnant d'un artilleur qui a été blessé et qui est retourné au combat. Il faut le présenter bien lisible et je suis prêt à y consacrer le temps nécessaire."

            Jacques Labarre, autre ancien enseignant, assura la qualité des illustrations et de la mise en page. Un peu de documentation explique le contexte de ce que raconte Victor Lauriou. Et le résultat de ce travail arrive à point pour célébrer la fin de cette guerre très meutrière, ce qui est plus satisfaisant que d'en marquer le début.